- Shinji shōbōgenzō
Le Shinji shōbōgenzō est une compilation de trois cents kōan rassemblés par maître DōgenEihei Dōgen (1200–1251), disciple de Tendo Nyojo.. On pense que DōgenEihei Dōgen (1200–1251), disciple de Tendo Nyojo. en débuta cette compilation lorsqu’il étudiait au temple de Kennin-ji, avant de faire son voyage en Chine.
Le Shinji shōbōgenzō fût diffusé confidentiellement jusqu’au milieu du XVIIᵉ siècle. Puis Shigetsu Ein, un maître sōtō, en rédigea des commentaires que l’un de ses disciples publia en 1767, après sa mort, sous le titre de Nempyō sambyakusoku funogo (« L’indicible des trois cents cas »). L’ouvrage devint par la suite populaire dans l’école sōtōécole sōtō
Branche japonaise, de l’école chinoise caodong..
Son authenticité était jugée douteuse. Dans les années 1930 on découvre un manuscrit daté de 1287 contenant 87 de ces kōan. Dans les années 1980, des textes imprimés et complets du Shinji shōbōgenzō datant de l’époque Muromachi (XIVᵉ – XVIᵉ siècle) furent également mis au jour.
Il est désormais admis que cette compilation est bien l’œuvre de DōgenEihei Dōgen (1200–1251), disciple de Tendo Nyojo.. Le titre, pourtant, n’est pas de lui. Shinji shōbōgenzō[1] signifie « ShōbōgenzōShōbōgenzō (Le Trésor de l’œil de la vraie loi) de Dogen. en chinois » ce qui permet de le différencier du ShōbōgenzōShōbōgenzō (Le Trésor de l’œil de la vraie loi) de Dogen. (écrit majoritairement en japonais) du même DōgenEihei Dōgen (1200–1251), disciple de Tendo Nyojo..
Dans le Shinji shōbōgenzō, DōgenEihei Dōgen (1200–1251), disciple de Tendo Nyojo. ne fait que reprendre les kōan tels qu’ils figurent dans les grands ouvrages classiques du chán, en chinois donc. Il les classe en 3 sections de 100 kōan chacune. Dans l’Eihei kōrokuEihei kōroku (Recueil des enseignements de Eihei Dōgen) de Dogen., il reprend ces kōan qu’il augmente de commentaires relativement concis. Dans le ShōbōgenzōShōbōgenzō (Le Trésor de l’œil de la vraie loi) de Dogen., son œuvre majeure, il commente très en détail de nombreux kōan.
Préface de maître DōgenEihei Dōgen (1200–1251), disciple de Tendo Nyojo.
Le trésor de l’œil du vrai dharmadharma
Le terme a de multiples sens — norme, loi, doctrine, chose, objet mental, phénomène… a été brandi par le Grand Maître Sàkyamuni. Mais a-t-il fait l’objet d’une étude approfondie ? Par transmission directe, je l’ai reçu plus de 2 180 ans plus tard. Les enfants et petits-enfants du dharmadharma
Le terme a de multiples sens — norme, loi, doctrine, chose, objet mental, phénomène… du Bouddha dans les écoles proches et lointaines se compte par myriades, trois avant et trois après. Voulez-vous connaître l’origine de cet enseignement ?
Il y a longtemps, devant des millions d’êtres sur le pic du Vautour, lorsque le Vénérable a brandi une fleur et cligner de l’œil, Mahàkàsyapa a souri. Le Bouddha l’a approuvé et a dit : « Je possède le trésor du véritable œil du dharmadharma
Le terme a de multiples sens — norme, loi, doctrine, chose, objet mental, phénomène… , esprit merveilleux du nirvana. Je le confie au grand Mahàkàsyapa. »
L’honorable BodaidarumaBodhidharma (440?–536/554), disciple de Hannyatara., l’héritier direct de vingt-huit générations de Mahàkàsyapa, se rendit à ShaolinShaolin
Fameux temple situé sur le mont Song., en Chine, et s’assit face au mur pendant neuf ans. Arrachant l’herbe et portant le vent, il obtint un excellent disciple à qui confier sa moelle. Ce fut le début de la transmission du dharmadharma
Le terme a de multiples sens — norme, loi, doctrine, chose, objet mental, phénomène… en Chine. Le sixième ancêtre, Caoxi (Daikan EnōDajian Huineng (638–713), disciple de Konin.), eut SeionFoyan Qingyuan (1067–1120), disciple de Wuzu Fayan. et NangakuNanyue Huairang (677–744), disciple de Eno.. Transmis d’excellent maître à disciple solide, d’héritier à héritier, le trésor du véritable œil du dharmadharma
Le terme a de multiples sens — norme, loi, doctrine, chose, objet mental, phénomène… est par lui-même évident.
Voici les trois cents cas éclaircis par ces ancêtres. En leur nom, je vous les présente pour que vous puissiez apprécier leur ancienne splendeur.
DōgenEihei Dōgen (1200–1251), disciple de Tendo Nyojo., abbé du monastère Kannondori Kôshôhôrin, moine transmettant le dharmadharma
Le terme a de multiples sens — norme, loi, doctrine, chose, objet mental, phénomène… depuis la Chine, écrit cette préface.
Qui porte aussi le nom de Mana shōbōgenzō.
Kōan
- 1 : Seigen lève son hossu
- 8 : Nangaku polit la tuile
- 12 : « Aller au-delà de Bouddha » de Tōzan
- 16 : Revenir aux montagnes et aux rivières
- 102 : Hyakujō et le renard
- 108 : Tête blanche, tête noire
- 114 : Le « mu » de Jōshū
- 123 : Hōtetsu s’évente
- 141 : L’Honoré du monde monte en chaire
- 149 : Le champ de riz de Seppō Gison
- 169 : « Fais tomber le mât ! »
- 181 : Le chat de Nansen
- 225 : Le chaud et le froid de Tōzan
- 245 : Le doigt de Gutei
- 252 : « Tu es Kisū Echō » de Hōgen Buneki.
- 253 : Bouddha fait tourner la fleur
- 278 : « Cet esprit même est Bouddha. » (Baso)
- 286 : « Le bruit de la pluie» de Kyōsei Dōfu
Sources
- Gudo Wafe Nishijima, Michael Leutchford, Jeremy Pearson, Master Dogen's Shinji Shobogenzo, Guildford, Surrey, 2003, ISBN 978-0-9523002-6-7.
- John Daido Loori, Kazuaki Tanahashi, The True Dharma Eye: Zen Master Dogen's Three Hundred Koans, Boston, Mass., 2009, ISBN 978-1-59030-465-5.
- Steven Heine, Dogen and the Koan Tradition: A Tale of Two Shobogenzo Texts, Albany, N.Y, 1993, ISBN 978-0-7914-1774-4.
- Taigen Dan Leighton, Tenshin Reb Anderson, John Daido Loori, Steven Heine, Shohaku Okumura, Dogen's Extensive Record: A Translation of the Eihei Kōroku, Boston, 2010, ISBN 978-0-86171-670-8.